El català a Perpinyà

Xavier Rull ens envia a través d’Infozèfir la informació següent:

L’Ajuntament de Perpinyà proclama el català llengua cooficial juntament amb el francès

El català ja és llengua cooficial amb el francès a l’Ajuntament de Perpinyà. Ho ha decidit el ple municipal de la ciutat per unanimitat. La decisió té l’objectiu de garantir la pervivència i la transmissió de la llengua catalana, i assegurar la seva presència en els diversos camps de la vida pública i social de Perpinyà. Ara els grups que defensen la llengua a la Catalunya del Nord volen que l’acord no es quedi en paper mullat.

Per unanimitat, el consistori de Perpinyà ha aprovat la Carta municipal per a la llengua catalana, que reconeix el català com a llengua cooficial de la ciutat. La carta, que s’empara en diversos textos internacionals i en la Constitució francesa, vol garantir el futur de la llengua.

Jean-Marc Pujol, l’alcalde de Perpinyà, assegura que la decisió «pretén explicar al conjunt de la població que tenim una identitat catalana, que n’estem orgullosos i que la volem promoure».

El pròxim objectiu de l’Ajuntament és que la Carta municipal per a la llengua catalana sigui també adoptada i aplicada pels 25 municipis que integren la mancomunitat de municipis de Perpinyà.

Començada fa 17 anys amb la retolació dels carrers, la política lingüística de l’Ajuntament de Perpinyà s’ha anat desenvolupant, sobretot en l’àmbit cultural i educatiu. Una política que, segons l’alcalde, ja ha donat bons resultats i que continuarà.

Font: 3cat24.cat (11-6-2010)

La «visió» de Zapatero

Les declaracions de Rodríguez Zapatero sobre el suport a l’ús de les llengües de l’estat, tal com vam poder sentir fa uns dies en un míting en Galícia, «les guste a algunos o no, mi visión de España es que allí donde hay una lengua propia, tendréis siempre a un presidente de España apoyando a esa lengua y a esa identidad», per ara són simplement paraules —en castellà— sense cap fet que les corrobore, i lamentablement això fa pensar que són mentira.

Segons la notícia d’Albert Segura ahir en el diari Avui (15.01.2009):

Madrid incompleix els acords sobre l’ús del català a Europa
Un informe que es presenta avui certifica que el govern espanyol no ha decidit, tres anys després, qui fa les traduccions i no es fa càrrec de les despeses

Si la llengua catalana encara no es pot fer servir a les institucions europees és perquè el govern espanyol no vol. El 90% dels acords que José Luis Rodríguez Zapatero va signar a Brussel·les el 2005, que havien de permetre l’ús del català, del basc i del gallec tot i que no siguin llengües oficials de la Unió Europea, no s’estan aplicant perquè Madrid els incompleix.

[…]

Oficialitat del català a la Catalunya del Nord

El 25 de gener la notícia era (dtl) que l’estat francés col·laborava en l’emissió de la tv3. Ara Vilaweb (04.02.2008) ens comunica la satisfacció dels governs català i balear per l’«oficialitat» del català a la Catalunya del Nord i del silenci del govern valencià —segurament envejós d’una oficialitat tan publicitària i poc compromesa.

El Consell General dels Pirineus Orientals ha proclamat una oficialitat difusa i d’abast limitat, però hem de suposar que si l’han aprovada deu ser per a complir algun dels objectius que fixen en la Charte en faveur du catalan, que per ara no apareix en versió catalana en el web del Consell, i hauria de ser una de les primeres faenes que tenen a fer.

Cal assenyalar que la carta diu, en un exercici d’optimisme que ens hauríem de contagiar:

Les enquestes sociolingüístiques mostren que en este inici del segle xxi, amb una perspectiva de modernitat i de garantia de futur, els habitants continuen continuen interessats en la llengua catalana i s’hi mantenen fidels.

Ampliem, doncs, l’àmbit territorial d’oficialitat lingüística per als catalanoparlants, modulada de maneres ben diverses, això sí.

Versió francesa de la carta (vesió catalana ací: [pdf]; i ací: [html] de Marc Belzunces):

Charte en faveur du catalan

Préambule:

La langue catalane, née il y a plus de mille ans, constitue un des piliers de notre identité, du patrimoine et de la richesse du département des Pyrénées-Orientales (Catalunya Nord).

Les enquêtes sociolinguistiques montrent qu’en ce début du XXIème siècle, dans uneperspective de modernité et de garantie d’avenir, les habitants restent intéressés et fidèles à la langue catalane. Aujourd’hui et pour les années à venir, la survie de la langue catalane est un enjeu culturel, économique, politique et humain d’importance.

  • En premier lieu, il convient d’affirmer que:
    • La politique de promotion de la langue catalane ne se fait pas au détriment de la langue française; la reconnaissance du catalan et le bilinguisme ne remettent pas en cause ni l’existence ni le caractère officiel du français. Elle ne menace pas l’unité nationale.
    • La politique linguistique en faveur du catalan est fondée sur l’incitation et l’encouragement et non sur l’obligation: nul n’est obligé d’apprendre le catalan.
    • La langue catalane est le patrimoine et le moyen d’expression de toute la population et n’est pas réservée à quelques spécialistes.
  • La reconnaissance du catalan et la politique linguistique en faveur du bilinguisme se basent
    sur les principes universels de respect de la diversité et de l’égalité entre toutes les langues, tels qu’ils figurent dans:

    • La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme: « l’Universalisme doit reposer sur une conception de la diversité linguistique et culturelle qui dépasse à la fois les tendances homogénéisantes et les tendances à l’isolement facteur d’exclusion ».
    • La Déclaration Universelle des Droits linguistiques: « toute communauté linguistique a le droit de disposer des moyens nécessaires pour assurer la transmission et la pérennité de sa langue ».
    • La Convention des Droits de l’Homme et des Libertés fondamentales du Conseil de l’Europe: « le droit de pratiquer une langue régionale ou minoritaire, dans la vie privée ou publique constitue un droit imprescendible ».
    • La Charte Européenne des Langues Régionales: « la protection des langues régionales ou minoritaires historiques de l’Europe, dont certaines risquent, au fil du temps, de disparaître, contribue à maintenir et à développer les traditions et la richesse culturelles de l’Europe ».

Face au refus du Gouvernement de faire ratifier et appliquer la Charte Européenne des Langues Régionales et Minoritaires, la langue catalane est aujourd’hui dépourvue d’un cadre juridique permettant sa préservation et son développement: les collectivités territoriales et l’État se doivent de protéger le patrimoine culturel que constitue le catalan et d’en favoriser l’étude scientifique et l’usage.

Le Conseil Général se félicite donc de l’appui qu’apportent les Députés espagnols par le vote d’une motion, à la demande récurente de ratification de la Charte par la France.

Pour l’ensemble de ces raisons, le Conseil Général souhaite s’engager sur une charte définissant les fondements d’une politique linguistique et de reconnaissance de la langue catalane.

ARTICLE 1:
Le Conseil Général des Pyrénées-Orientales reconnaît officiellement, au côté de la langue française, le catalan comme langue du département.

Il s’engage, à travers cette Charte, à être un des acteurs de la pérennisation de la langue et de la culture catalanes.

ARTICLE 2:
Le Conseil Général des Pyrénées-Orientales reconnaît l’Institut d’Estudis Catalans comme autorité linguistique et Académie de la Langue Catalane pour l’ensemble du domaine linguistique catalan. Le Conseil Général s’engage, de fait, à respecter les normes linguistiques établies par l’Institut d’Estudis Catalans.

ARTICLE 3:
Les objectifs de la Charte Départementale pour la Langue Catalane sont les suivants:

  • garantir la survie et la transmission de la langue catalane, ce qui implique l’inversion de tendance de perte de locuteurs catalanophones;
  • permettre l’utilisation du catalan pour chaque habitant du département qui le souhaite: apprendre, entendre, parler et lire le catalan;
  • assurer la présence de la langue catalane dans les divers secteurs de la vie publique et sociale du département grâce au développement du bilinguisme;
  • contribuer à l’intégration des nouveaux arrivants et participer à la cohésion sociale et au développement économique du département grâce au respect de la personnalité linguistique et culturelle catalane.

ARTICLE 4:
De manière générale, toutes les structures départementales (services, administrations, organismes associés et partenaires) intégrent la dimension de la langue catalane dans leurs fonctions et attributions, en particulier en ce qui concerne la communication avec le public et la signalisation.

ARTICLE 5:
L’enseignement est la clef de voûte de toute politique linguistique: il est l’outil basique et indispensable à la transmission du catalan aux jeunes générations. Le Conseil Général se fixe comme priorités les points suivants:

  • aide à l’ouverture de classes bilingues
  • généralisation de la sensibilisation à tous les enfants
  • aide au développement de la formation pour adultes

ARTICLE 6:
Le Conseil Général intègre le principe général de bilinguisme et/ou présence du catalan sur les supports signalétiques et équipements relevant de sa compétence. Le Conseil Général établit des conventions avec d’autres institutions: État, Generalitat (Gouvernement Autonome de Catalogne), afin d’appliquer ces principes à la signalétique non départementale présente sur le territoire.

ARTICLE 7:
La langue catalane ne se limite pas à une discipline scolaire. Sa présence à tous les niveaux de la vie publique et sociale doit être garantie et encouragée. Sur ce point, le rôle de la collectivité départementale est déterminant afin d’assurer la vie effective au quotidien de la langue catalane.

Ainsi le Conseil Général développe la présence du catalan dans ses services, dans les documents qu’il produit (cartons d’invitation, bulletins, programmes, site Internet…), les campagnes et opérations de communication.

ARTICLE 8:
La survie et l’utilisation de la langue catalane vont de pair avec une présence et une diffusion permanente sur les mass medias (presse, télévision, Internet).

Dans ce secteur primordial en matière de présence linguistique, le Département aide au développement des moyens de communication publics et privés en catalan. Il développe ses propres outils de communication en catalan (magazine, site web…) et en garantit la présence.

ARTICLE 9:
A l’instar des mesures de son action pour la défense et la promotion de la langue catalane, le Conseil Général s’engage à mettre en place toutes les mesures susceptibles de conforter l’usage et la diffusion de la langue occitane sur le territoire concerné.